L'auteur

J'ai passé une enfance tranquille dans la maison familiale d’Yverdon, dorlotée par mes parents et entourée de mes deux sœurs aînées, dont l’une handicapée. Maman, vraie mère poule, couve ses petites d’un amour inconditionnel en donnant tout son temps pour sa famille. Elle cuisine, jardine, coud, décore son intérieur… De son côté, papa, ingénieur chimiste, nous fait partager l’amour de la nature, de la musique et des sciences.

 
C’est ainsi que je fais de la danse classique pendant plusieurs années, de la flûte douce, du violon, du piano, de la guitare… Rêveuse et secrète, je me réfugie souvent dans mon monde imaginaire, que je partage quelquefois avec une amie, dessinant et inventant pendant les cours de classes des histoires d’aventures.

 
A l’âge de choisir un métier, j’hésite entre plusieurs possibilités: faire une école  hôtelière  pour ensuite ouvrir une auberge.  Je me vois déjà accueillir les gens, leur faire à manger, décorer mon intérieur au fil des saisons. Ou faire les beaux-arts pour continuer ensuite et devenir architecte d’intérieur ou écrire des BD, des livres et les illustrer et enfin travailler dans le social, mais toujours dans l’optique de partager mon amour des gens avec mon côté artistique. Moyens financiers modestes et pas assez sûr de moi à l’époque, je me décide pour la 3^ème solution. C’est ainsi que j’obtiens  mon diplôme d’éducatrice pour la petite enfance en 1980 à Lausanne.

 
J’exerce d'abord mon métier dans une garderie, puis dans une institution avec des enfants en difficultés. De retour d’Angleterre, où j’ai fait un séjour linguistique en travaillant comme fille au pair, j’ouvre un jardin d’enfants en y intégrant des enfants ayant des difficultés. C’est ainsi que je rencontre l’âme sœur en 1983, deviens résidente genevoise et peux mettre à l’épreuve mon amour maternelle en 1987.

 
Pendant une trentaine d’année, je partage mon temps entre ma famille et mon métier, laissant courir mon imagination à travers les nombreuses activités créatrices et artistiques que l’on peut proposer aux enfants, mais aussi à participer à l’évolution du métier, à jardiner, à cuisiner, à peindre sur soie,… Je laisse en standby mes envies d’écrire des livres pour enfants, n’ayant pas le temps d’aller jusqu’au bout d’un projet, mais prends des notes des histoires qui me viennent à l’esprit et les raconte quelquefois aux enfants.

 
Suite à un problème de santé, je me vois obligée d’arrêter prématurément l’exercice de mon métier.  Dans un premier temps, je m’accroche à mes acquis et deviens experte en validation, puis commissaire d’apprentissage. J’ai donc du temps pour reprendre mes rêveries. En analysant mon parcours de vie, je mesure l’évolution de ma confiance en mes aptitudes, même si j’ai toujours l’impression d’être une petite souris pour les autres en restant sur la réserve, fuyant les grands groupes.

 
En 2014, ma décision est prise: j’irai jusqu’au bout d’un rêve d’enfance: partager, faire partager et échanger à travers mes écris et mes dessins.